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Selon les croyances funéraires de l’Egypte ancienne, la vie éternelle dans le monde souterrain est en tous points semblable à la vie terrestre et la préoccupation majeure du défunt est donc de pouvoir à tout prix s’alimenter et se désaltérer pour l’éternité : dans l’au-delà comme ici-bas, c’est une question de survie ! A cette fin, les Egyptiens avaient recours à plusieurs solutions alternatives et simultanées : la famille ou le prêtre funéraire pouvaient déposer devant la tombe des offrandes réelles, mais le recours à l’efficacité magique était plus sûr et plus prudent. Représentée et énoncée (qu’elle soit inscrite ou prononcée), l’offrande « virtuelle » valait pour la réalité et avait l’avantage d’être éternelle. L’art égyptien vise avant tout à l’efficacité magique. Tout au long des quelques trois millénaires que dura l’époque pharaonique, le souci des artistes égyptiens était de faire figurer sous leur meilleur aspect personnages et accessoires pour en assurer la pérennité, en respectant des conventions de représentation, comme cette façon si extraordinaire de représenter le corps humain ou de répartir dans une même composition scènes figuratives et inscriptions hiéroglyphiques. Les objets exposés durant la 8ème Présentation de Louvre - DNP Museum Lab témoignent particulièrement bien de ces croyances funéraires des anciens Egyptiens. Cette présentation, centrée sur la stèle de Sakherty, du nom du défunt représenté, permet de décrypter l'univers énigmatique des Egyptiens. Des dispositifs multimédia originaux développés pour l'occasion permettront ainsi au visiteur de découvrir Abydos, ville sacrée d'Osiris, dieu des morts, d'où proviendrait la stèle, ou de participer lui-même à un rituel d'offrandes. |
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